Actuellement, de plus en plus d’entreprises dévoilent leurs pratiques d’approvisionnement et de fabrication. C’est une manière d’exprimer leurs transparences vis-à-vis de la loi. Pour rappel, l’histoire n’a pas oublié les tragédies passées comme l’effondrement du Rana Plaza. Avec plus de 1 300 familles endeuillées, le scandale a été énormément médiatisé. Et pourtant, les pratiques de l’industrie de la mode semblent de plus en plus insoutenables.
Apparemment, les vêtements ne sont conçus que pour une durée déterminée. En particulier, on peut les porter pour une seule saison ou un peu plus avant d’être jetés. Et qu’ils soient haut de gamme ou parmi les premiers prix, la finalité reste le même. Pourtant, les matériaux de fabrication du produit proviennent souvent de sources pétrolières. De ce fait, des siècles passeront avant que certaines matières commencent à se décomposer.
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Dans des pays où les réglementations environnementales sont rares, voire inexistantes, des produits chimiques sont régulièrement déversés dans les rivières. Ainsi, les sources d’eau sont devenues toxiques.
Plan de l'article
La communauté internationale entre en jeu
Jusqu’à tout récemment, les grandes marques avaient l’habitude d’externaliser leurs activités de production. C’est un avantage pour certains, car dans certains endroits, les salaires, les conditions de travail et le travail des mineurs sont tout aussi peu contrôlés. Mais maintenant, bon nombre d’entreprises refondent leurs stratégies, ou du moins s’engagent à rendre leurs opérations plus durables. Les tissus utilisés sont fabriqués à partir de matériaux écologiques et de teintes naturelles. Dès lors, les déchets occasionnés seront presque en totalité biodégradables. De cette façon, l’entreprise réduit son empreinte carbone et minimise ces émissions nocives à l’environnement.
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Entre autres, il est aussi préférable que les droits des travailleurs soient mieux respectés à tous les niveaux du processus de production et de fabrication. De cette manière, le fabricant de vêtements répond aux besoins actuels sans compromettre l’environnement et les besoins des générations futures.
D’ailleurs, tout ceci répond aux critères du rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU. Cependant, la plupart de ces points ressemblent plus à des généralités évidentes. Mais en analysant de plus près, trois questions pourraient presque englober le problème :
- Qu’est-ce qui est considéré comme étant un matériau durable ?
- Où est-ce que les matières premières ont été collectées ?
- Comment l’article a-t-il été conçu ?
Avec une vue d’ensemble, pensez à ces interrogations en prenant en compte toute la chaîne nécessaire pour avoir le produit final. À la fin, les constatations sur la façon dont les vêtements sont créés ainsi que leurs fins de vie seront plus claires.
Une atteinte à l’environnement
De grandes étendues de terre sont défrichées pour la culture de coton. Ensuite, la plantation est arrosée abondamment avec des produits chimiques. Et une fois tissées, des teintures solides donnent au textile de la couleur. Malheureusement, ces teintes finissent souvent par être rejetées dans l’environnement. Sans doute le plus accessible, il existe des tissus vintages ou recyclés. Désormais, les matériaux déjà utilisés peuvent se transformer en quelque chose d’autre. En outre, les tissus doivent être à base de fibres naturelles ainsi que d’autres composants biodégradables.
Toujours en rapport à la préservation de l’environnement, il faut une meilleure gestion de l’utilisation de l’eau. Le lin et le chanvre correspondent à ces descriptions, tandis que le coton et le bambou biologiques sont un peu plus contestables. Malgré leur commercialisation, les faits sont sans appel. Comparé au coton standard, le coton biologique est biodégradable. Ce dernier n’est pas cultivé avec des produits chimiques. Néanmoins, il faut quand même tenir compte de la quantité d’eau nécessaire pour faire pousser sa culture.
Le bambou, bien qu’il soit connu pour sa croissance rapide et en tant que produit d’origine naturelle, n’est pas aussi facile à transformer en tissu. En réalité, des produits chimiques peuvent être utilisés pour le transformer en fil à tisser. Finalement, vous devez aussi considérer la source. Les vêtements en bambou et recyclés ont un impact environnemental beaucoup plus faible. En revanche, tout ce qui est fait d’acajou, de teck ou d’un bois dur similaire provient probablement d’une forêt tropicale.
Qu’est-ce qui n’est pas durable ?
Pour commencer, tout ce qui est à base de pétrole n’est vraiment pas bon pour l’écosystème. Le nylon et le polyester sont des exemples assez évidents. Entre autres, des articles qualifiés de « végétaliens » utilisent souvent du PVC. À moins qu’il ne soit recyclé à partir d’une vieille veste ou d’une vieille voiture, il en va de même pour le cuir. Plus particulièrement, le défrichage, l’alimentation des animaux, le dépouillement, le tannage et la teinture des peaux, soit tout le processus rejettent une importante couche de carbone. Donc, la production de cuir dépend d’une grande quantité de ressources environnementales.
La façon dont une société impartit sa main-d’œuvre, expédie ses marchandises et même exploite ses installations, sont des aspects qui ne doivent pas rester dans le flou. En effet, c’est souvent entouré d’un nuage bureaucratique. Dans plusieurs cas, l’éco blanchiment et l’illusion de produits fabriqués localement donnent l’impression que votre achat occasionne moins d’impact environnemental.
Mais, considérez que pour un atelier local en Europe, d’où et comment les matériaux sont-ils importés ? Et si des matériaux organiques sont utilisés, la construction est-elle entièrement organique ou mélangée à du polyester ? Mieux encore, ces mesures s’étendent-elles aux colorants et aux procédés de fabrication ? Malheureusement, si les marques Gucci, Balenciaga, Adidas et H & M ont annoncé des initiatives de transparence, ces efforts ne s’étendent pas complètement en aval de la chaîne d’approvisionnement. Celles-ci n’englobent souvent que certains aspects des opérations. Plus loin encore, du plastique est-il utilisé pour expédier des matériaux ?
En ce qui concerne l’énergie
Dans quelle mesure les opérations de l’entreprise sont-elles écologiques ? Des solutions sont déjà présentes. L’utilisation d’un fournisseur d’énergie verte, l’installation de panneaux solaires pour alimenter le bureau et le recyclage de l’eau permettent de réduire les émissions annuelles de CO2.
Un emploi sécurisant
Indépendamment de l’endroit où l’entreprise possède ses installations et ses usines, l’éthique exige un âge minimum d’embauche pour prévenir le travail des enfants. Les travailleurs peuvent choisir librement d’être employés. Des droits de négociation collective doivent être mis en place. Le taux de rémunération, les heures de travail ainsi que les conditions de sécurité doivent être conformes aux normes en vigueur. Dans le monde du travail, il ne doit pas y avoir de pratiques discriminatoires en matière de recrutement.
Des usines de par le monde
Le fait de posséder des usines permet une plus large surveillance de tout le circuit de fabrication. Toutefois, les marques externalisent souvent leur approvisionnement en matières premières. Il en va de même pour certaines étapes de la fabrication. Bien que l’élaboration d’un contrat précise les règles et les pratiques qu’un fournisseur doit respecter, les accords sont souvent ignorés par d’autres.
La certification équitable
Pour obtenir cette certification, les entreprises doivent prouver qu’elles offrent des conditions de sécurité et des salaires équitables à tous ses travailleurs. Pour ce faire, elles doivent subir une évaluation rigoureuse des pratiques éthiques pour obtenir cette distinction.