Destination obligée pour les touristes Geek ? La Silicon Valley, bien sûr !

Vous connaissez peut-être le terme anglais utilisé pour définir les mordus de high tech qui sont toujours à l’affût du dernier gadget informatique : GEEK.

Wikipedia France reprend et traduit ainsi la définition que donne l’Oxford American Dictionary du terme Geek : “il s’agit d’un mot dont l’origine se trouve dans le moyen bas-allemand geck qui désigne un fou, un espiègle, et du néerlandais gek qui désigne quelque chose de fou : ik ben gek, littéralement «je suis fou»!”

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Il existe un autre terme pour désigner la version la plus modérée des fanas de l’informatique ou de la téléphonie mobile de pointe : celui de “early adopters”. Que vous vous identifiiez à l’une ou l’autre de ces catégories, si la Californie fait partie de votre périple américain, vous devez absolument visiter la Silicon Valley où se concentre la crème de la crème électronique.

Deux possibilités s’offrent à vous

1) Vous êtes un(e) incorrigible individualiste

Dans ce cas, louez une voiture ou prenez le California Train (Caltrain) et baladez-vous de campus en campus sur les traces de grands pionniers tels que Steve Jobs, David Packard, Bill Gates….

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Exemple : le magnifique campus de Stanford à 60km au sud-est de San Francisco digne de l’université qui porte son nom, l’une des plus réputées des USA. Direction : le campus de Apple après une halte indispensable à Palo Alto. Qu’a-t-elle de particulier, cette sympathique petite ville tranquille et verdoyante ?

C’est tout simplement là que se trouvait le fameux garage où William Hewlett et David Packard ont posé l’une des premières pierres de la technologie californienne (en y fabriquant un oscillateur audio) dans les années trente !

Tout le monde se focalise sur l’atelier artisanal des fondateurs de Apple qui mérite, certes, tout notre respect, mais la marque à la pomme entamée est apparue bien après la non moins fameuse HP.

En fait, le garage de Hewlett et Packard est officiellement considéré comme le point de départ de la vallée par l’État de Californie. Une plaque intitulée “Birthplace (berceau) of the Silicon Valley” domine l’entrée de la maison. Le garage est visible depuis le portail mais n’est pas ouvert au public.

Prochaine étape : le magasin Apple Store, vitrine du créateur (et non inventeur) du Smartphone grand public. Démonstrations et animations y ont lieu dans une ambiance “Surcouf”. En quittant Palo Alto, si l’envie vous prend de faire un saut au joli quartier résidentiel de Los Altos où les deux Steve (Jobs et Wozniak) ont bricolé le premier ordinateur Apple dans un simple atelier-garage, sachez que cet endroit est à la fois une maison privée (appartenant à Patricia Jobs, la sœur du regretté Steve) et un site classé patrimoine historique de la ville.

Conséquence : les curieux peuvent s’en approcher, se faire un selfie ou filmer à leur aise sans que les riverains ne leurs fassent les gros yeux, mais qu’ils ne s’attendent pas à pouvoir y pénétrer….

2) Vous n’êtes pas allergique aux groupes

Alors entrez en contact avec un tour operator qui vous proposera une visite guidée à ce berceau de la haute technologie : Intel, Tesla, Netflix, Ebay, Yahoo, Adobe, Facebook etc. Tous les géants sont installés sur un périmètre de 67 kilomètres carrés au cœur de la vallée de la silice.

À tout seigneur tout honneur : commençons par le Googleplex, siège social de Google, un véritable village de 31km carrés!

Pour vous donner une idée de la puissance de Google, sachez que la compagnie possède 22 autres sites du genre à travers le pays…. L’endroit est énorme. Il comprend le Campus, le Siège social de Google et celui de Android. Ce qui saute aux yeux ?

Des figurines (en plastique) et des vélos multicolores posés un peu partout autour des bâtiments, la statue verte de Android… Le complexe se veut écologiste, d’où le fait que la zone soit en grande partie cyclable.

Il y a aussi une zone de jeux bourrée de flippers et de gadgets, des bars et cafétérias, un studio de démonstrations de vidéos.

Bref, vous ne risquez pas de vous ennuyer. La créativité ludique est le maître mot ici. On vous précisera que la nourriture est gratuite pour les employés et que les bicyclettes leurs sont offertes pour parcourir rapidement et sans polluer les kilomètres qui séparent les différents bâtiments, que la voiture électrique est en pleine vogue chez les salariés du groupe.

D’ailleurs une voiture multicolore Googlemap trône sur un parterre du complexe.

Enfin les amateurs de shopping n’oublieront pas d’entrer dans un Google (ou un Youtube) Store pour en ramener des T Shirts, sweatshirts, casquettes, lunettes solaires, chaussettes, mugs, sacs et stylos de toutes les couleurs.

Sachez cependant que d’autres entreprises vedettes ne vous laisseront pas entrer et resteront “virtuelles” (faceless en anglais : sans visage) aux yeux du grand public. Ainsi Netflix, établie à Los Gatos.

Née en 1997 en tant que site web de vente et location de compact disques et DVD. La location a bien marché, puis ce fut le boom du “streaming” qui consolida définitivement la firme somme leader mondial avec 5500 employés ! Les visites ne sont pas autorisées. Vous devrez vous contenter d’une photo ou d’un selfie.

Toutefois la plupart des entreprises prônent l’ouverture. Exemples :

  • EBAY, à San José. Fondée en 1995 à partir d’un projet : mettre en contact acheteurs et vendeurs autour d’une vente aux enchères. La visite est autorisée. À l’entrée une plaque commémorative rappelle que tout a commencé par le premier produit, mis en vente par le fondateur d’Ebay Pierre Omidyar : un pointeur laser défectueux qui trouva preneur pour près de 15 dollars!

À vingt minutes de là (à Cupertino) les deux vitrines de Apple :

  • Le Park Visiting Center : vous croiserez des tas d’employés de la firme déambulant en jeans et baskets d’un buereau à l’autre. Le style et les couleurs n’ont rien à voir avec le village Googleplex : tout est sobre, peu “flashy” et pourtant très modernes : l’édifice est en verre et dépourvu d’angles droits, le toit est en bois, les lampadaires sont élyptiques, les portes  s’ouvrent en levant une main, les bancs sont ovales, les escaliers stylés.

À voir (à part la cafétéria) le magasin qui propose outre les produits high tech des vêtements beaucoup plus sobres que ceux de Google, la salle de Réalité Amplifiée (Augmented Reality). Une énorme table blanche sert d’écran virtuel. Les visiteurs doivent poser leur I Pad pour visualiser l’équivalent d’une maquette géante représentant tout le siège social de la marque. Impressionnant! La terrasse qui domine le bâtiment est superbe avec son parquet et ses tables en bois sous un toit transparent.

  • Le Infinite Loops : joyau de l’entreprise, où l’Ipod a vu le jour. Principal intérêt (à part celui de l’architecture réussie) le deuxième magasin Apple où l’on peut tripoter alternativement les produits de merchandising et les produits électroniques dernier cri.

Last but not least : Intel. Plutôt que de réserver des zones au public et d’en restreindre d’autres, la compagnie a carrément construit un musée : l’Intel Museum. Toute l’histoire de la firme y est exposée ainsi que leurs dernières innovations dans le secteur scientifique et médical. Boutique de souvenirs à la sortie, of course!

Récapitulons : si la plupart des grands noms de la Silicon Valley ont prévu une vitrine ou un complexe pour le grand public, les principales exceptions sont en fait Yahoo, Netflix et Facebook. Seule une pause photo devant leur logo est tolérée.

Très bon Correct, sans plus Pas terrible
Les “villages” de Google et Apple : amusants et très instructifs sur l’état d’esprit de ces deux monstres du high tech.

La table virtuelle Apple qui reproduit visuellement le parc.

Le superbe bâtiment de Adobe à San José.

La vue de plus ou moins loin sur les incontournables garages HP et Apple. Au moins le cadre est beau et verdoyant.  Les statues en plastique et la végétation un peu desséchée à certains endroits du Googleplex.

L’impossibilité de s’approcher ou d’entrer chez Yahoo, Netflix Facebook.

Un dernier détail qu’il faut garder à l’esprit : avant de réserver votre vol la côte Ouest, avez-vous pensé à cette étape obligatoire au cas où il s’agit de votre premier voyage aux Etats-Unis , le formulaire ESTA. C’est un document électronique qu’on doit impérativement solliciter en ligne pour pouvoir entrer aux USA en tant qu’Européen. Il est valable deux ans à partir de la date d’autorisation d’entrer. Prenez donc le temps de consulter ce guide ESTA.